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JDD n°49 - Novembre 2025 Véolia


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Les inondations représentent un défi majeur du XXIe siècle avec des coûts économiques mondiaux annuels estimés à 120 milliards de dollars selon la Banque mondiale. 


En France, elles constituent le premier risque naturel avec des dommages qui atteignent 1,4 milliard d’euros par an selon le Ministère de la Transition écologique. Depuis 1982, 59% des indemnisations au titre de catastrophes naturelles font suite à des inondations, soit 24,8 milliards d’euros.


Au-delà des coûts directs, les impacts sociaux et environnementaux sont considérables : 17 millions de Français exposés à un risque d’inondation, perturbation des écosystèmes et stress post-traumatique associé. 


Ce phénomène est amené à s’amplifier avec le dérèglement climatique. La fréquence des catastrophes naturelles a doublé en vingt ans et Météo France prévoit un renforcement des pluies intenses de 15 à 20% dans une France à +4°C.


Dans ce contexte, l’analyse économique est sans appel : investir dès maintenant permettra de réduire significativement les coûts de demain. Le Rapport Stern rappelle que le coût de l’inaction climatique pourrait atteindre 5 à 20 % du PIB mondial, contre seulement 1 % pour l’action. En France, selon un rapport de la Cour des comptes, l’absence d’évolution des politiques climatiques pourrait entraîner une perte de 11,4 points de PIB d’ici 2050. Il est donc urgent d’agir et vite. 


Face à ces défis, Veolia met à profit ses expertises transversales (eau, déchets, énergie) pour développer des solutions intégrées : prévention des inondations, stations d’épuration résilientes, continuité de service et valorisation des boues post-inondations. En innovant aux côtés des collectivités, le groupe contribue à protéger les populations et à la transformation écologique des territoires tout en avançant vers la transformation écologique des territoires. 


Innover pour anticiper : prévenir les risques et réguler les flux 


  • Une gestion automatisée des crues : Zoom sur la Vallée de la Bièvre


Depuis plus de 30 ans, le SIAVB (Syndicat intercommunal pour l'assainissement de la Vallée de la Bièvre) et Veolia développent et enrichissent un système de gestion automatisée des crues de la Bièvre, un affluent de la Seine situé au sud de Paris. La mission de ce système est de prévenir les inondations et les catastrophes naturelles à venir dans une zone fortement inondable. 


Avec ses 150 000 habitants, la Vallée de la Bièvre dispose sur ses 40 km de cours d’eau d’un dispositif complet pour gérer les flux : 

  • Des pluviographes qui permettent de suivre en temps réel la quantité de pluie et le niveau des 15 bassins de stockage permettant de retenir 700 000 m3 d’eau ;

  •  un système automatique de pilotage qui veille au bon débit de la rivière;

  • et des plans d’eau naturels gérés pour accroître de 30% la capacité de rétention.


En 2016, lors d’un épisode de crue exceptionnel, près de 35 millions d’euros de dommages ont été évités grâce à ce système 

innovant. Il a pu également montrer son  efficacité lors de la tempête Kirk  d’octobre 2024 permettant  de limiter considérablement les dégâts.


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Le dispositif intéresse aujourd’hui le Cambodge qui s’en inspire pour protéger les temples d’Angkor des inondations. 


  • Prévenir les crises avec l’intelligence artificielles et la technologie numérique 3 : 


“One Concern” et Veolia ont signé un partenariat autour de l’utilisation de la technologie des jumeaux numériques. L’objectif est de travailler ensemble afin d'analyser l'exposition du groupe aux tremblements de terre et aux inondations pour préparer au mieux la réponse aux crises et la planification de la continuité des activités, avec une précision maximale même à distance. 


De plus, le système d’intelligence artificielle Hubgrade Sewer Performance établit une corrélation entre les prévisions météorologiques et les prévisions de débit afin de fournir des alertes en temps réel sur les parties clés du réseau d'égouts. Il fournit des informations essentielles – les infiltrations, les débordements et les données pluviométriques. Cette solution améliore l'efficacité et réduit les coûts des interventions sur site, tout en prévenant jusqu'à 40 % des débordements des égouts unitaires en cas de pluie. Elle est actuellement déployée sur des actifs clés, principalement au Danemark, aux États-Unis, au Japon et en Équateur.


Assurer une continuité de service efficace, en toutes circonstances


  • Précipitations intenses : stockage des eaux de pluie dans les nappes 4


Le 10 juillet dernier, Veolia et Bordeaux Métropole ont inauguré à Mérignac un dispositif expérimental d’infiltration et de stockage des eaux de pluie dans la nappe phréatique. Démonstrateur inédit, il vise à réinjecter les eaux pluviales afin de les valoriser comme ressource alternative pour des usages urbains ne nécessitant pas une qualité d’eau potable. 


Symbole de la complémentarité des solutions Veolia, ce dispositif permet ainsi de limiter le risque inondation grâce au stockage des eaux de pluie tout en les réutilisant de façon résiliente et cohérente. 


A terme près d’une trentaine de sites de la Métropole bordelaise pourraient en être équipés.


  • Stations d’épurations résilientes : exemples de Cabourg 


Du côté de Cabourg, dans le Calvados, la station d’épuration dispose de bassins de rétentions capables de stocker temporairement l’excès d’eau lors d’épisodes pluvieux intenses. Ils permettent ainsi de retenir les flux pollués qui ne seront pas rejetés directement dans la mer. Il s’agit là d’un moyen de protéger les plages et la qualité de l’eau de baignade, des éléments essentiels pour l’activité économique locale et la préservation de l’environnement. 


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Assurer la continuité des services grâce aux outils connectés 


Veolia développe des stratégies résilientes et de nouveaux outils afin de s’adapter au mieux face aux risques climatiques. En cas d’inondation, ces outils connectés permettent d’assurer la continuité des services de l’eau comme par exemple : 


  • Une solution digitale et centre de pilotage qui permet de gérer à distance et en continu les infrastructures d’eau -

     Hubgrade


  • Un outil de pilotage en temps réel du réseau et des usines de traitement des eaux usées basé sur les prévisions météorologiques - SURface Flood Forecast (SURFF). Il a notamment été déployé à Copenhague afin d’éviter le déversement d’eaux usées dans le port en cas d’inondation. Selon les estimations, une telle solution aurait permis d’économiser 200 millions d’euros à la ville lors des pluies intenses de 20115 ; 


  • un système qui repose sur des vannes hydrodynamiques intelligentes qui s’ouvrent et se ferment automatiquement en fonction du niveau de l’eau - F-Reg. Il s’agit d’une technologie qui permet de réguler les débits en cas de fortes pluies et de stocker temporairement l’eau directement dans les canalisations afin d’éviter les débordements en milieux naturels. Cette technologie a notamment été mise en place par la Société des Eaux du Pays de Montbéliard (SEPM), filiale de Veolia ; 


  • les Sondes Kapta™3000 qui surveillent en temps réel la qualité de l’eau qui transite par les réseaux. En cas de dysfonctionnement, les sondes envoient immédiatement une alerte aux opérateurs. 


Et après ? Une écologie pragmatique pour rebondir  


  • Après la crise : valoriser les boues d’épuration


Les fortes précipitations et inondations peuvent conduire à une saturation des stations de traitement des eaux usées entraînant une augmentation des boues d’épuration générées. 


De par la complémentarité de ses domaines d’expertise, Veolia traite et valorise ces boues dans une logique de circularité. Elles peuvent notamment être réutilisées au service des agriculteurs ou encore être transformées en énergie verte sous forme de biogaz et de biométhane afin de produire de la chaleur et de l’électricité.


  • Investissement dans le numérique et l’Intelligence artificielle 


L’outil d’intelligence artificielle - Hubgrade Sewer Performance  - établit une corrélation entre les prévisions météorologiques et les prévisions de débit afin de fournir des alertes en temps réel sur les parties clés du réseau d'égouts. Il fournit des informations essentielles – les infiltrations, les débordements et les données pluviométriques. Cette solution améliore l'efficacité et réduit les coûts des interventions sur site, tout en prévenant jusqu'à 40 % des débordements des égouts unitaires en cas de pluie. Elle est actuellement déployée sur des actifs clés, principalement au Danemark, aux États-Unis, au Japon et en Équateur. 

JDD n°49 - Novembre 2025


Du 7 au 10 octobre, le programme e-Meuse santé se joint pour la première fois à la Fête de la Science. Trois journées de sensibilisation, organisées en Meuse, en Meurthe-et-Moselle et en Haute-Marne, ont offert aux élèves l’opportunité de découvrir les innovations numériques en santé et de mieux comprendre les métiers qui façonnent l’avenir du secteur.


Plus de 900 jeunes mobilisés


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Au total, plus de 900 collégiens, lycéens et étudiants ont été sensibilisé. Trois établissements ont accueilli ces temps forts : le lycée Émile Zola de Bar-le-Duc le 7 octobre, le lycée professionnel La Tournelle de Pont-Saint-Vincent le 9 octobre et le lycée ESTIC de Saint-Dizier le 10 octobre. Dans chacun de ces lieux, la même ambition : associer expérimentation, échanges et pédagogie pour rendre concrète la transformation numérique de la santé.


Sept ateliers au cœur de l’innovation


Sept ateliers participatifs ont rythmé les journées. Les élèves ont découvert notamment Auroria, un dispositif de réalité virtuelle thérapeutique conçu par la startup nancéienne Mist Studio pour réduire douleur et anxiété. Ils ont testé les mallettes de téléconsultation, déjà déployées sur le territoire, ou encore manipuler un robot numérique et la Tover tafel, table de jeu interactive favorisant la mémoire et l’inclusion des publics fragiles.


Un atelier était consacré à l’intelligence artificielle, de son histoire à ses usages concrets – des jeux vidéo aux réseaux sociaux – tandis qu’un quiz interactif viendra renforcer les acquis de manière ludique. Enfin, l’association RESADOM proposera une session de prévention autour de Sylex, une plateforme numérique dédiée à la sexualité et aux relations affectives des adolescents.


Sensibiliser et former aux métiers de demain


Au-delà de la découverte d’outils innovants, ces journées visent à éveiller l’intérêt des jeunes pour les métiers émergents de l’e-santé et de la télémédecine. Car la transformation numérique de la santé ne se limite pas à la technologie : elle suppose aussi de nouvelles compétences, tant médicales que techniques. Depuis 2022, e-Meuse santé s’attache à intégrer ces enjeux dans les formations existantes et à préparer les professionnels de demain.


Un territoire d’innovation reconnu


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Lauréat de l’appel à projets national Territoire d’innovation, lancé en 2020, e-Meuse santé fédère aujourd’hui plus de quarante partenaires institutionnels, académiques et industriels. Avec sa participation à la Fête de la Science, le programme confirme son rôle d’accélérateur d’innovation en santé, en rapprochant la jeunesse des solutions numériques et en diffusant des messages de prévention adaptés aux réalités de terrain.


« En Meuse, nous avons fait le choix d’allier la jeunesse et l’innovation. Avec e-Meuse Santé, nous préparons concrètement l’avenir en rapprochant les jeunes des technologies qui transforment déjà la santé.


Plus de 900 élèves ont ainsi découvert la télémédecine, la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle ou encore la robotique : autant d’outils qui préfigurent les métiers de demain.

Ce programme illustre notre ambition de faire de la Meuse un territoire d’expérimentation et d’avenir, capable de former les compétences dont la France aura besoin.


L’innovation ne vaut que si elle profite à tous, et c’est le sens de notre action : donner à chaque jeune Meusien la possibilité de s’inspirer, d’apprendre et d’agir.

Je suis convaincu que c’est en conjuguant science, éducation et engagement que nous construirons une Meuse plus forte, plus solidaire et résolument tournée vers l’avenir. »


Jérôme DUMONT, Président du Conseil départemental de la Meuse



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Jean-Luc GLEYZE,

Président du Conseil départemental de la Gironde 

Président du groupe de gauche à Départements de France


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La France est à un tournant. Alors que le projet de loi de finances pour 2026 est en discussion, une question essentielle s’impose : comment assurer durablement le financement de notre modèle social ? 


Un débat limité à la réduction des dépenses est une impasse court-termiste. C’est se méprendre sur les besoins des Françaises et des Français et du pays. C’est continuer à raisonner en termes de « charges » plutôt que de « solidarité ». Aucune « année blanche », ni aucun gel des prestations sociales ne saurait répondre aux défis de fond que traverse notre modèle social.


Les Départements et leurs partenaires sont en première ligne pour protéger les plus vulnérables, maintenir les services publics et garantir la cohésion sociale. Ils ne demandent pas plus de moyens pour eux-mêmes, mais pour la République sociale qu’ils font vivre au quotidien. Pourtant, la pression budgétaire qui s’exerce sur eux réduit chaque année un peu plus leur pouvoir d’agir. Derrière chaque euro supprimé, ce sont des vies qui vacillent : des enfants à protéger, des familles en difficulté, des personnes en situation de handicap et des personnes âgées à accompagner. C’est aussi une transition écologique dont nous peinons à prendre la mesure et des territoires en développement que nous manquons d’accompagner.


Les Départements ne sont pas des caisses de résonance des déficits de l’État : ils sont les garants d’un pacte républicain de solidarité. Si chacun doit contribuer à l’équilibre des finances publiques, les 80 ans de la Sécurité sociale rappellent un principe fondateur de notre modèle social : chacun contribue selon ses moyens et en bénéficie selon ses besoins. Ce socle de solidarité doit engager toute la collectivité, y compris les plus hauts revenus de notre pays.


La décentralisation s’étiole sous le poids des contraintes financières. Les Départements n’ont pas besoin d’un nouveau grand soir de la décentralisation, mais d’un respect réel de leur autonomie financière. Nous devons retrouver le chemin de ressources dynamiques, de marges de manœuvre réelles et d’un véritable pouvoir de taux, sans lesquels la décentralisation reste une promesse inachevée. L’avenir passe par un pacte clair entre l’État et les Départements, fondé sur la responsabilité et la visibilité budgétaire.


Les Assises des Départements se tiennent cette année dans le Tarn, sur les terres de Jean Jaurès. Ses mots résonnent plus que jamais : « Nous voulons que la société tout entière assure à chacun la sécurité du lendemain. » Ce que nous défendons, ce n’est pas la charité, c’est le droit à une protection sociale digne et soutenable.


Il faut faire advenir le temps des responsables et cesser de se défausser sur ses responsabilités. Chacun doit prendre sa part, l’État compris. C’est cela, la décentralisation. La protection de l’enfance illustre parfaitement les limites du système actuel. Les Départements et leurs partenaires ne peuvent agir seuls. L’État doit reprendre toute sa place en matière de pédopsychiatrie, de santé mentale et de prévention. De même, la France avance vers un mur du grand âge sans vision ni moyens adaptés. 


Il est temps d’ouvrir une nouvelle page : celle de la refondation du financement de notre modèle social. C’est redonner sens à la solidarité nationale et justice à son financement. C’est permettre à la République de tenir la promesse qu’elle fait à chacun : la dignité, la justice, la protection et la sécurité sociale, le soin et l’accès aux droits.


La République a besoin de ses territoires. Donnons-leur enfin les moyens de tenir la promesse de solidarité qui fonde notre nation.

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