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Par Nicolas LACROIX, Président du Département de la Haute-Marne, Président du Groupe « Droite, Centre et Indépendants »  à Départements de France.


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L’an dernier, nos Assises en Maine-et-Loire s’étaient déroulées dans un climat de tensions lié à une dissolution ratée. La préparation des projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale, menée par Bercy sans contrôle politique, nous avait réservé une potion budgétaire indigeste.


Alors qu’un légitime vent de révolte soufflait sur la douceur angevine, il avait fallu toute la sérénité et le recul du Premier ministre, Michel BARNIER qui nous avait réservé son premier déplacement, pour rassurer les collectivités, pour nous ramener à la table des discussions. Si la facture avait été lourde, notre mobilisation nous avait permis d’éviter le pire.


Malheureusement, un an plus tard, ce mauvais film semble prêt à avoir une suite : certains acteurs ont changé (c’est le quatrième gouvernement en un an à l’heure où ces lignes sont écrites) mais les scénaristes de Bercy sont toujours là pour pimenter un nouvel épisode. Malgré nos efforts, autour de notre Président, François SAUVADET, pour objectiver notre situation, nous continuons d’être dans le viseur de l’Etat comme si les collectivités étaient toujours les mauvais élèves qu’il faut punir.


L’addition préparée par François BAYROU était déjà salée en juillet (5,3 milliards d’euros) ; elle est à peine adoucie par Sébastien LECORNU. Dans la loi de finances 2025, 2,2 milliards d’euros avaient été ponctionnés sur les budgets des territoires. En 2026, on veut doubler notre effort : 4,6 milliards d’euros d’économie demandés aux collectivités, alors même qu’elles sont les seules à appliquer la règle d'or budgétaire, oubliée par tous les Gouvernements depuis 50 ans. 


Pour nous les Départements qui sommes reconnus par la Cour des comptes comme la strate la plus en difficulté, c’est tout simplement inacceptable : 


  • 280 millions d’euros prélevés dans le cadre d’un DILICO II qui vont « plomber » les budgets départementaux ;


  • La mesure d’écrêtement de la TVA contraignant des recettes qui devraient pourtant nous être garanties parce qu’elles correspondent à la remise en cause de notre autonomie fiscale ;


  • Rien pour le financement de la sécurité civile alors même que nous avons terminé un cycle de rencontres conclusif dans le cadre du Beauvau.


Le Premier ministre, qui est un ancien Président de Département, sait notre situation : nous savons qu’il y est sensible. Il vient mettre au débat les textes budgétaires en remettant les clés au Parlement : chacune et chacun d’entre nous a donc un rôle à jouer pour que nous soyons entendus à l’Assemblée nationale et au Sénat par nos députés et nos sénateurs. Ils seront face à leurs responsabilités.


Face à nos responsabilités, nous le sommes aussi et nous ne pouvons pas nous en exonérer. Nous avons un problème de recettes, c’est une réalité ; nous avons également un problème de dépenses, c’est une réalité également. La générosité de notre système des solidarités ne peut pas être sans limite : pour être accepté par les Français qui y contribuent, il ne le doit pas. Chaque département devra réinterroger ses propres pratiques : c’est une question de crédibilité politique.


Chers collègues Présidents, conseillers départementaux de France, dans le Tarn, à l’invitation de notre collègue Christophe RAMOND, montrons le visage des Départements rassemblés qui ne subissent plus les décisions de l’Etat : notre pays a besoin de ses Départements ; à Albi, devenons les acteurs de notre redressement ! 

Par François SAUVADET

Ancien Ministre

Président de Départements de France


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Le Premier ministre s’apprête à lancer un « grand acte de décentralisation » avant la fin de l’année, mais c’est dans les arbitrages du projet de loi de finances 2026, que se mesureront réellement la sincérité et l’ambition de cette réforme annoncée. 


Depuis cinq ans, les nuages ne cessent de s’accumuler sur les finances de nos Départements. Les dépenses sociales atteignent des niveaux records ; les recettes, elles, s’effondrent ; et la suppression de la taxe foncière a privé nos collectivités du dernier levier fiscal qui leur permettait d’agir de manière contracyclique. 


Nous sommes désormais tributaires de conjonctures économiques que nous ne maîtrisons pas et de dotations versées par un État désormais endetté à plus de 3600 Md€.


La Cour des comptes elle-même, habituellement sobre dans ses diagnostics, a reconnu et objectivé la dégradation rapide de nos finances, qui risque, selon nos prévisions, de précipiter près de 60 Départements sous le seuil d’alerte des 7% de marge brute d’ici la fin de cette année. 


Aucun élu local ne méconnaît la gravité de la situation des finances publiques et des défis majeurs auxquels notre pays est confronté. Mais aucun élu local n’ignore rien non plus, des graves conséquences qu’aura, sur le quotidien des Français, la faillite budgétaire des Départements. Lorsque des routes et des ponts fermeront faute d’entretien, lorsque nous ne serons plus en mesure d’équiper nos pompiers face aux risques climatiques, ou que nos communes ne bénéficieront plus de l’effet levier des subventions départementales, c’est le pays profond qui sera impacté, avec tous les risques que cela comporte. Dans un pays accablé par les prélèvements obligatoires, le citoyen n’acceptera pas longtemps de voir les services publics se déliter sous ses yeux.


À l’inverse, une décentralisation digne de ce nom, qui garantit aux collectivités locales une libre administration effective ainsi qu’une autonomie fiscale et financière réelle, est un acte politique fort, capable de transformer la vie quotidienne des Français. 


Dans une France en crise, et face au défi immense que représente le champ des solidarités humaines et territoriales, le couple commune/département constitue le socle solide sur lequel doit se construire l’avenir du pays. 


Jamais l’exigence d’une action publique locale, innovante et pragmatique, n’aura été aussi pressante ; jamais le rôle des Départements n’avait été aussi crucial pour préserver la cohésion de notre pays, et maintenir la continuité de l’action publique.


Mais on ne bâtira pas les fondements de la décentralisation sur du sable. C’est pourquoi j’en appelle au courage de l’État pour accorder aux Départements la souplesse et les financements nécessaires au plein exercice des compétences que la loi leur a transférées – ou qu’il assume, publiquement, de les supprimer. 


Seuls des engagements clairs et résolus, dans le cadre du PLF et de PLFSS 2026, permettront de desserrer la contrainte à laquelle les Départements sont soumis, et d’ouvrir de réelles perspectives pour l’avenir. C’est aussi à ce prix, que la parole décentralisatrice retrouvera sa crédibilité. 

JDD n°49 - Novembre 2025


Une distinction internationale pour un territoire exemplaire


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Le Tarn devient le premier département français à obtenir le label international Green Destinations, niveau Argent.


 Cette distinction a été remise le 29 septembre 2025 à Montpellier, lors du Congrès mondial Green Destinations, en présence de plus de 400 experts internationaux. Elle récompense l’engagement du territoire dans une démarche de tourisme durable, respectueuse de l’environnement, des cultures locales et des habitants.


Attribué par le Global Sustainable Tourism Council (GSTC), ce label évalue les territoires selon 84 critères regroupés en six grands thèmes : gouvernance durable de la destination, biodiversité, environnement et climat, culture et traditions, bien-être social, accompagnement et engagement des entreprises. Le Tarn a obtenu une note de 7,8/10, validée par un audit de terrain réalisé début septembre.


Une réussite collective et concertée


Cette reconnaissance vient saluer la mobilisation de Tarn Attractivité, avec le soutien du Conseil départemental du Tarn, des offices de tourisme, collectivités, associations, chambres consulaires, filières professionnelles et services de l’État.

 Le label a été remis à Didier Houlès, président de Tarn Attractivité, à Valérie Escande, directrice, et à Aurélie Bonfiglio, chargée de mission Tourisme durable/RSE.


« Ce label vient saluer les efforts conjoints des offices de tourisme, collectivités, associations, socio-professionnels, filières, services de l’État et le soutien déterminant du Conseil départemental du Tarn, souligne Didier Houlès. Il confirme la volonté du territoire de préserver ses richesses naturelles et culturelles, de manière concertée et mutualisée, tout en renforçant son attractivité. »


Créée en janvier 2024, Tarn Attractivité est issue du rapprochement du Comité départemental du tourisme, de Tarn Réservation Tourisme et d’Agropoint avec la marque Saveurs du Tarn.

 L’agence a pour mission de valoriser la diversité touristique, agroalimentaire et les savoir-faire locaux, tout en œuvrant pour un développement plus durable. En juillet 2024, elle a d’ailleurs obtenu le label « Engagé RSE » délivré par l’AFNOR.


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Un territoire durable par nature


Portée par la politique départementale en faveur de la protection de l’environnement, des milieux naturels et d’une gestion durable des espaces, la promesse « Le Tarn vous veut du bien » incarne désormais une ambition plus large : conjuguer essor touristique, préservation de l’environnement et qualité de vie.


Le Tarn compte 82 Espaces Naturels Sensibles, 10 sites Natura 2000, un Parc naturel régional (le Haut-Languedoc), plus de 5 500 km de sentiers de randonnée et plusieurs sites labellisés Pavillon Bleu. Ces chiffres témoignent d’une politique départementale cohérente, fondée sur la valorisation du patrimoine naturel, le développement des mobilités douces et la sensibilisation des habitants comme des visiteurs.


Une reconnaissance internationale et un cap pour l’avenir


Pour Christophe Ramond, président du Conseil départemental du Tarn : « L’obtention du label GREEN DESTINATIONS reconnue par le Conseil mondial du tourisme durable est une reconnaissance internationale, fondée sur des critères exigeants, qui confirme le Tarn comme un territoire exemplaire et résolument tourné vers l’avenir. Elle nous incite à poursuivre, aux côtés de l’ensemble des partenaires publics, privés et des habitants, une stratégie alliant attractivité, innovation et respect des ressources naturelles et patrimoniales. Ensemble, affirmons la fierté d’un Tarn durable, accueillant et pleinement engagé. »


Le label Green Destinations n’est pas une finalité mais une étape d’amélioration continue.

Tarn Attractivité et ses partenaires travaillent déjà à renforcer la gouvernance participative, à développer un suivi des indicateurs (eau, énergie, biodiversité, mobilités, satisfaction des visiteurs) et à accompagner les entreprises locales vers des pratiques plus responsables. L’objectif fixé est clair : viser le niveau Or d’ici deux ans, en consolidant les coopérations engagées.


Un modèle du tourisme responsable à la française


En devenant le premier département français labellisé Green Destinations, le Tarn rejoint un réseau mondial de 160 destinations dans 25 pays, toutes engagées dans la transition vers un tourisme plus durable.

Cette reconnaissance place le territoire parmi les références nationales en matière de tourisme responsable, démontrant qu’une politique départementale cohérente, participative et mesurable peut conjuguer attractivité, durabilité et qualité de vie.

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