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Publié par Jean Philippe Delbonnel – Président de l’Institut Quorum 


Les chiffres publiés par Infogreffe sur l’entrepreneuriat français au 3e trimestre 2025 mettent en évidence une situation préoccupante : si la création d’entreprises reste dynamique, les radiations et les défaillances atteignent des niveaux records. 


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Radiations : une vague sans précédent 


Entre juillet et septembre 2025, 73 508 entreprises ont été radiées, soit une hausse de 24,9 % par rapport à la même période de 2024. En intégrant les radiations d’office, ce chiffre grimpe à 98 047 radiations (+35,7 %). 

En neuf mois, le nombre de radiations a déjà dépassé celui de toute l’année 2024 (357 000 contre 319 303). Le secteur de l’immobilier est le plus touché (+90,7 %), tandis que la construction (+10,2 %) et le commerce/réparation automobile (+23,1 %) sont moins affectés. 

Certaines régions connaissent une flambée spectaculaire : la Guyane (+557,8 %) et la Provence-Alpes-Côte d’Azur

(+133,5 %) figurent en tête, tandis que le Grand Est enregistre même une baisse (-1,2 %). 


Défaillances : une tendance structurelle 


Le trimestre est également marqué par 13 240 procédures collectives (+16,2 %). Depuis janvier 2025, ce sont 45 468 entreprises qui ont été concernées (+15 %), confirmant une aggravation continue des difficultés. 

● Liquidations judiciaires : 9 248 (+9,9 %) 

● Redressements judiciaires : 3 530 (+31,0 %) 

● Procédures de sauvegarde : 281 (+24,9 %) 

Cette progression régulière (T1 : +14,8 %, T2 : +14,6 %, T3 : +16,2 %) traduit une dégradation durable et non conjoncturelle.


Créations : un dynamisme fragile 


Dans le même temps, l’esprit d’entreprendre demeure avec 145 491 immatriculations (+11,2 %). Les entrepreneurs individuels représentent 38 % des créations, les SAS 32 %. Ces formes juridiques, souples et accessibles, traduisent un dynamisme réel mais aussi une vulnérabilité face aux cessations rapides et aux difficultés de financement. 

Certaines régions, comme l’Île-de-France (29,9 % des créations) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (12 %), concentrent une part importante des immatriculations. À l’inverse, le Grand Est (2,8 %) et la Normandie (3,7 %) apparaissent en retrait. 


Des signaux positifs sur la transparence 


Malgré ces tensions, la discipline administrative progresse : 

● 630 864 comptes annuels déposés (+7,2 %) 

● 187 348 déclarations de bénéficiaires effectifs (+3,6 %) 

Ces évolutions traduisent une prise de conscience accrue des enjeux de transparence et de conformité. 



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Une recomposition du paysage entrepreneurial 


Le 3e trimestre 2025 illustre la double réalité de l’entrepreneuriat français : d’un côté, une vitalité créative incarnée par les SAS, les entrepreneurs individuels et l’essor de l’économie sociale et solidaire ; de l’autre, une fragilisation marquée par la progression continue des disparitions et des défaillances. 

Le tissu entrepreneurial français traverse ainsi une phase de recomposition profonde, qui posera des défis durables aux acteurs économiques et institutionnels. 

Institut Quorum – pour le Journal des Départements

Depuis sa création en 1966, Sodexo s’est donné pour mission d’améliorer la qualité de vie de chacun, tout en contribuant au développement économique, social et environnemental des territoires dans lesquels l’entreprise exerce son activité. Avec 28 000 salariés répartis sur 3 200 sites en France et 2,5 millions de personnes servies chaque jour, Sodexo agit au plus près des besoins locaux, en partenariat avec les acteurs publics, privés et associatifs.



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Une transition alimentaire et écologique concrète


Sodexo accompagne la transformation des pratiques alimentaires vers plus de durabilité en développant notamment des filières agricoles locales sur l’ensemble du territoire. Pour cela, elle met par exemple en place des contrats tripartites avec des producteurs et des distributeurs, et s’engage sur des volumes d’achats dans la durée. La lutte contre le gaspillage et la réduction de l’empreinte environnementale de ses menus et recettes constituent d’autres leviers d’action majeurs qui contribuent à l’ambition de l’entreprise d’atteindre la neutralité carbone en 2040.

À ce titre, l’un des objectifs de Sodexo est que, d’ici 2030, 70 % des plats principaux servis dans ses restaurants soient « bas carbone 1 ». Cela passe notamment par un rééquilibrage des apports entre protéines animales et végétales, ainsi que par la formation de ses Chefs à une cuisine plus végétale.


La santé et le bien-être par l’alimentation


Avec 390 diététiciens-nutritionnistes, Sodexo est le premier employeur privé d’experts en nutrition en France. Chaque repas est une opportunité d’accompagner l’évolution des comportements alimentaires, en conciliant plaisir, équilibre et respect de l’environnement.


L’engagement de Sodexo se poursuit au-delà des restaurants. Face à une précarité alimentaire qui touche aujourd’hui près d’un tiers des Français, l’entreprise agit concrètement. Partenaire des Restos du Cœur depuis 2004, elle multiplie les initiatives : dons annuels de repas chauds, redistribution des invendus alimentaires, et organisation du Servathon, une grande collecte nationale de produits alimentaires.


Ces actions prennent vie partout en France à travers Stop Hunger, cause philanthropique née au sein du groupe qui mobilise salariés volontaires, associations, clients, consommateurs et fournisseurs autour de nombreuses initiatives solidaires.



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Un moteur de progrès social


Sodexo agit en faveur du progrès social en garantissant la santé, la sécurité et le bien-être de ses salariés. Elle joue aussi un rôle d’ascenseur social grâce à des parcours de formation personnalisés, accessibles à tous, et des dispositifs de promotion interne.

Ainsi, « Cuisinons ensemble », un dispositif permettant à des salariés de se former sur le terrain, a permis à 83 % des participants de changer de poste après seulement quatre mois de formation.


L’entreprise favorise également l’employabilité dans les territoires. En collaboration avec de nombreuses institutions nationales, régionales et locales, elle a mis en place des programmes de formation et de recrutement dédiés aux publics éloignés de l’emploi : jeunes sans qualification, personnes réfugiées, personnes en situation de handicap, ou encore seniors en reconversion. À titre d’exemple, dans les Yvelines, l’entreprise d’insertion Inserxo78 emploie 52 salariés en parcours d’insertion et accompagne chaque année des bénéficiaires du RSA. À Clichy-sous-Bois, le tiers-lieu La Passerelle a déjà permis de créer 20 emplois, signer 30 CDI et accompagner 400 jeunes.




1 Selon la définition de Sodexo, sur la base d’un grammage adulte, un plat principal « bas carbone » a un

impact inférieur ou égal à 0,9 kg éq CO2.


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Dans un contexte de désertification médicale, le Département du Jura a su réagir avec rapidité, pragmatisme et audace. En inaugurant un cabinet médical éphémère à Val Suran le 1er avril 2025 dernier, il a posé les bases d’un nouveau modèle d’action publique, souple et réplicable, au service des territoires oubliés du système de soins. Cette initiative, saluée par le jury des Coqs d’Or, remporte haut la main le Grand Prix de la Santé 2025.


Une réponse immédiate à l’urgence médicale


Dans le Jura, plus de 40 % des médecins libéraux ont plus de 55 ans. Et dans certaines zones rurales, le départ d’un praticien peut plonger une commune dans un vide médical total pendant plusieurs mois. Face à ce constat, le Conseil départemental du Jura, en lien avec l’Ordre des médecins, l’ARS, la CPAM et la commune de Val Suran, a décidé de créer un dispositif transitoire mais efficace, le cabinet éphémère.


Son principe est simple : mettre à disposition, dans les zones privées de médecin, un cabinet fonctionnel, animé en alternance par des médecins vacataires — jeunes, retraités ou en attente d’installation — rémunérés par le Département. La logistique est assurée par l’ARS, les locaux sont mis à disposition par la commune et la coordination est portée par les institutions partenaires.


Val Suran, laboratoire de proximité


Le cabinet pilote a été mis en place à Val Suran, dans une zone jusqu’alors totalement dépourvue de médecin. Trois praticiens se relaient désormais pour assurer des consultations, recréant un lien médical essentiel pour les habitants. Cette présence, même temporaire, permet d’éviter les ruptures de suivi, de maintenir la confiance envers le système de santé et de préparer l’installation pérenne d’un médecin.


L’efficacité du dispositif, sa simplicité de mise en œuvre et sa réactivité sont autant d’arguments qui ont convaincu le jury du Grand Prix de la Santé. Le choix de n’intervenir que dans les zones totalement dénuées de médecin évite toute concurrence avec la médecine libérale déjà installée, et renforce l’ancrage local du dispositif.


Une initiative audacieuse dans un domaine non obligatoire


Ce projet se distingue également par son caractère non obligatoire. La santé n’étant pas une compétence départementale directe, le Conseil départemental du Jura a fait le choix politique d’intervenir malgré tout, avec lucidité et ambition. Cette démarche proactive illustre un sens aigu de la responsabilité territoriale, et une volonté affirmée de garantir à tous un accès équitable aux soins.


Le Grand Prix de la Santé 2025 vient donc récompenser une collectivité qui démontre, par l’expérimentation, qu’il est possible de répondre efficacement aux enjeux les plus urgents de notre société : la santé, la proximité, l’égalité.


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4 questions à Gérôme Fassenet, Président du Département du Jura :


Pourquoi le Département du Jura a-t-il choisi de s’engager dans un domaine qui ne relève pas de sa compétence directe ?


Le premier objectif des élus du département du Jura est de répondre en proximité aux besoins des jurassiennes et des jurassiens. L’accès aux soins est le corolaire étroit de nos politiques sociales. Comment parler de perte d’autonomie ou du grand âge sans accès à la médecine de ville.


Aujourd’hui, la prise en charge peut être un facteur d’inégalité territoriale, et nous ne pouvons rester spectateurs. C’est de la responsabilité des élus du département d’être en lien avec les acteurs du territoire pourvoyeur de solutions.

Lorsque le président de l’ordre des médecins m’a proposé cette solution de cabinet éphémère en lien évidemment avec l’Agence Régionale de Santé, j’ai souhaité répondre favorablement.


Quels ont été les principaux freins (techniques, politiques ou budgétaires) à surmonter pour concrétiser ce projet ?


Il n’y a pas de frein, au contraire, les partenaires de cette opération ont une ambition commune. L’enjeu était d’assurer une bonne coordination entre les différents acteurs pour permettre au dispositif de fonctionner en évitant le tuyau d’orgue malheureusement trop classique. 

Ces cabinets éphémères ont été co-construits avec l’Ordre des Médecins, l’ARS, la CPAM et les élus de la commune du Val Suran.


Comment les habitants de Val Suran ont-ils accueilli ce cabinet médical éphémère ?


La population a accueilli avec soulagement et une grande satisfaction cette réponse. L’accès à la médecine de ville en proximité de son domicile est une préoccupation en milieu rural notamment. 


Envisagez-vous d’étendre ce dispositif à d’autres zones du Jura, voire de le proposer comme modèle à d’autres départements ruraux ?


Comme son nom l’indique, il s’agit d’une solution éphémère. Ce dispositif peut être mobilisé par l’ordre des médecins qui sollicite son déploiement à raison d’une carence de prise en charge de médecine de ville. 


Ce dispositif peut ainsi trouver à se déployer sur d’autres territoires. Ce dispositif, doit s’inscrire dans la perspective réelle de voir un nouveau professionnel s’installer et être un trait d’union à une solution pérenne.


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