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— Un outil mesure l’avancement de 36 politiques prioritaires, territoire par territoire.

Comment les Départements peuvent-ils s’en saisir ?


Le baromètre des résultats de l’action publique affiche des indicateurs par grandes politiques (santé, éducation, écologie, insertion…), avec un zoom par territoire. Pour les Départements, l’intérêt est double. D’abord, disposer d’une base commune pour dialoguer avec l’État et les partenaires : que disent les données sur l’accès aux droits, le taux d’insertion, la réussite éducative ou la prévention santé ?

Ensuite, éclairer la décision locale : prioriser les moyens là où l’impact marginal sera le plus fort. Limites à garder en tête : certains indicateurs reflètent l’action de multiples acteurs et ne captent pas la totalité de la valeur créée par les politiques départementales (soutien associatif, ingénierie, maillage territorial).

L’usage pertinent consiste à croiser ce baromètre avec les données internes du Département et les retours de terrain pour construire des feuilles de route réalistes et mesurables.



Le gouvernement promet d’« adapter » l’action publique aux réalités locales. Les Départements y voient à la fois une chance et un risque.


La territorialisation vise à décliner les priorités nationales en tenant compte des spécificités locales. Sur le papier, l’approche est bienvenue : elle peut fluidifier les parcours d’insertion, accélérer la rénovation des collèges, ou aligner les réponses médico-sociales sur les besoins réels.

Mais tout dépend de la gouvernance et des moyens. Si le préfet devient l’unique chef d’orchestre, le rôle stratégique des Départements pourrait se réduire à l’exécution d’objectifs fixés d’en haut.

À l’inverse, si les conseils départementaux sont coresponsables du pilotage, avec des enveloppes identifiées et une évaluation partagée, l’autonomie locale y gagnera.

Les clés du succès : un agenda clair, des financements sincères, des données ouvertes pour objectiver les résultats, et un droit à l’expérimentation sécurisé. C’est à ces conditions que la territorialisation cessera d’être un slogan pour devenir un levier d’efficacité.

Les présidents de Départements préviennent : toute charge nouvelle imposée par l’État devra être financée.

À défaut, les dépenses ne suivront pas.


Le message est sans ambiguïté : les Départements n’absorberont plus de charges nouvelles sans compensation intégrale et pérenne. Au cœur des tensions : l’augmentation mécanique des allocations individuelles de solidarité (RSA, APA, PCH) et les revalorisations décidées nationalement, qui creusent la section de fonctionnement.

Or, les marges sont déjà réduites par l’érosion de certaines recettes et la hausse des coûts (énergie, travaux, restauration scolaire).

Les exécutifs départementaux rappellent le principe constitutionnel selon lequel tout transfert de compétences doit s’accompagner des ressources correspondantes.

Faute d’accord, des arbitrages douloureux pourraient survenir : gel de dispositifs non obligatoires, ralentissement de projets structurants, pression accrue sur les délais de paiement. L’enjeu dépasse la technique budgétaire : c’est la continuité des services de proximité et la confiance entre l’État et les collectivités qui sont en balance.

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